Saison 2 - Episode 2 | Angélique est volontaire en Estonie dans un centre de jeunesse depuis le 2 septembre 2019. Elle nous raconte pourquoi avoir choisi de partir en volontariat européen après une première expérience profesionnelle et ce que cela lui apporte. Dans la saison 1, elle nous racontait ce qui l'avait amenée à partir. Dans cette deuxième saison, elle nous raconte ce que son volontariat en Estonie lui apporte. Voici le deuxième épisode.

Saison 2 - Episode 2 : Les Estoniens sont froids. Vraiment?

Mon volontariat en Estonie me permet de découvrir la culture estonienne et de nouvelles activitiés très pratiquées ici.

Discogolf, danse et playback

J’ai aussi découvert de nouvelles activités comme le discogolf qui est un sport populaire ici. Il y a dans plein d’endroits des terrains pour y jouer. Dès ma deuxième semaine, j’ai pu participer à un tournoi, mes co-équipiers ont été super sympas et m’ont montré comment y jouer et ensuite nous avons eu un buffet et j’ai eu des chocolats pour ma participation. Si vous avez envie de voir à quoi cela ressemble, voici un lien vers une vidéo explicative : https://www.youtube.com/watch?v=IkKKvSngFDE

Aussi j’ai découvert la danse folklorique estonienne. Les Estoniens sont un peuple chantant et dansant. D’ailleurs, leur révolution visant à obtenir leur indépendance s’est faite en dansant et chantant. Du coup, difficile d’échapper à la danse. Mais comme j’aime danser, cela ne m’a pas posé de problèmes. Je me suis rendue une fois tous les deux mois au centre culturel pour une soirée de danse folklorique. La première séance, on apprend les danses et on les fait puis au fur et à mesure on danse directement. Ces soirées durent environ trois/quatre heures. J’ai aussi été à une journée de danse folklorique pour un festival de Noël début décembre et d’autres occasions se sont présentées de danser ou d’aller voir des spectacles de danse folklorique et j’en ai bien profité. J’y ai même rencontré des amis. Il faut dire que les soirées danse sont des occasions idéales pour rencontrer des gens en Estonie. On danse et partage un buffet fait des mets apportés par chacun. C’est très convivial.

J’ai également appris plus largement sur la culture estonienne, déjà à travers son histoire que j’ai découvert dans un documentaire visionné pendant mon stage d’arrivée, des discussions avec mes collègues ou les gens que j’ai rencontrés ou lors d’un programme culturel intensif dans lequel je me suis inscrite et qui consistait à visiter 5 musées autrement avec d’autres internationaux et de participer à 5 autres activités culturelles de notre choix. J’ai aussi assisté à un spectacle de playback qui est aussi quelque chose de populaire en Estonie. les jeunes préparent des spectacles où ils font du play back avec des costumes et il y a un jury qui décide qui a fait le spectacle le plus convaincant. On pouvait aussi prendre des photos avec une sorte de photomaton.

10 mois après mon arrivée, ce que je retiens sur la culture estonnienne

Ce que je retiens de la culture estonienne, c’est que les personnes ne sont pas froides comme on les décrit souvent, mais beaucoup d’entre elles sont plus rationnelles et pragmatiques et parlent peu de leurs émotions (mais tout le monde n’est pas comme ca, comme partout). Les gens aiment manger mais les repas sont assez courts, les gens mangent rapidement. La langue estonienne, que j’ai essayé d’apprendre de diverses manières, est assez complexe mais cela est surmontable et les gens sont contents lorsqu’on essaye de parler la langue avec eux, cela aide à gagner leur sympathie. Avec les jeunes, c’est différent. Il y en a qui ne maitrisent pas l’anglais, donc ça rapproche de parler estonien, mais pour d’autres, c’est l’inverse, donc ils préfèrent parler anglais. Je dirais que chez les jeunes en général, comme ils regardent beaucoup de vidéos en anglais, ils ont un très bon niveau et préfèrent parler anglais quand c’est possible mais cela est très variable car certains restent très attachés à leur langue. Les Estoniens sont très athés et sont plus proches de spiritualités tournées vers la nature et son respect. De par leur histoire, le drapeau, les jours de commémorations de l’indépendance (il y en a deux car il y a eu la première véritable indépendance entrecoupée par l’occupation nazie puis soviétique puis une véritable indépendance ensuite) sont fondamentaux pour les Estoniens, même les plus jeunes. Il faut dire que les Estoniens sont totalement indépendants depuis 30 ans donc cela marque forcément les esprits et se ressent lorsqu’on y vit. Le passé proche et la peur d’une nouvelle invasion russe restent très prégnantes. Le fait d’habiter à 20 kilomètres de la frontière russe a sans doute accentué cela aussi.

J’ai aussi découvert la culture seto qui est une ethnie à cheval entre le sud de l’Estonie et la Russie avec ses danses, costumes et coutumes spécifiques. Habitant à proximité, j’ai pu découvrir leurs traditions également.

Retrouvez le premier épisode de la saison 2 ici.