L'UE présentera son importante contribution à une action mondiale plus ambitieuse en faveur du climat au cours de la conférence de Bonn

L'Union européenne présentera sa contribution au relèvement du niveau d'ambition de l'action internationale en faveur du climat d'ici à 2020 lors des négociations des Nations unies sur le changement climatique qui se dérouleront du 4 au 15 juin à Bonn (Allemagne).
Bien que la conférence soit organisée principalement au niveau administratif, des débats entre ministres se tiendront les 5 et 6 juin 2014.

Cette réunion de 10 jours offre la possibilité de progresser davantage vers la conclusion d'un accord mondial sur le climat pour l’après-2020, qui devrait être finalisé l’an prochain, ainsi que vers l’adoption de mesures visant à renforcer l’action internationale en faveur du climat d'ici à 2020. Ces mesures sont nécessaires pour combler le large écart entre les engagements en faveur d'une diminution des émissions de gaz à effet de serre qui lient actuellement les pays et les réductions nécessaires pour limiter l’augmentation de température due au réchauffement climatique à 2 °C par rapport au niveau préindustriel.

Mme Hedegaard, commissaire chargée de l'action pour le climat, a déclaré à ce sujet: «Bien que nos regards se portent déjà au-delà de la présente décennie, il est également primordial de renforcer l'action d'ici à 2020. L’UE dépassera largement ses objectifs en matière d’émissions au titre du protocole de Kyoto pour la période allant jusqu'en 2020, en grande partie grâce à l'action déterminée qu'elle mène avec ses États membres depuis plus de dix ans. Nous contribuons significativement à réduire l'«écart d'ambition» entre les efforts à fournir à l'échelle mondiale et ceux que les États se proposent de déployer d'ici la fin de cette décennie. D'ici octobre, l'UE adoptera sa contribution à l'accord international sur le climat pour l'après-2020, et nous demandons aux autres grandes économies d'avancer des propositions concrètes plus ambitieuses.»
M. Yannis Maniatis, ministre de l’environnement, de l’énergie et de la lutte contre le changement climatique de la Grèce, qui exerce actuellement la présidence du Conseil de l’Union européenne, a ajouté: «Il faut que cette réunion permette d'accomplir de réels progrès vers la conclusion d’un accord en ce qui concerne les informations que les pays doivent fournir lors de la soumission de leurs propositions de contribution à la réduction des émissions au titre de l’accord pour l’après-2020. Il est essentiel de s'accorder sur ces informations afin de garantir la transparence des contributions et une parfaite compréhension de celles-ci. La conférence de Bonn doit également permettre de jeter les bases d'une décision sur les moyens de renforcer les réductions des émissions mondiales d'ici à 2020. L’UE souhaite que des décisions soient prises sur ces deux points lors de la conférence sur le climat qui se tiendra à Lima en décembre.»

La table ronde ministérielle du 5 juin portera essentiellement sur la manière dont il serait possible de rehausser le niveau d’ambition de l’action en faveur du climat des pays développés au titre du protocole de Kyoto au cours de la deuxième période d’engagement (de 2013 à 2020). Le dialogue ministériel du 6 juin aura pour objet le futur accord mondial sur le climat ainsi que le relèvement du niveau d’ambition de l'action à mener par tous les pays d'ici à 2020.

Au cours des réunions ministérielles, l’UE partagera son expérience en ce qui concerne la réalisation et le dépassement de ses objectifs et présentera sa conception du futur accord mondial.
L'UE pourrait dépasser ses objectifs de 5,5 milliards de tonnes d'ici à 2020.

L'UE est parvenue à rompre le lien entre croissance économique et émissions de gaz à effet de serre. Alors que les émissions ont diminué de 19 % entre 1990 et 2012, l’économie de l’UE a connu une croissance supérieure à 44 %. Les émissions par unité de PIB ont donc été réduites de près de la moitié, ce qui fait de l'UE l'une des économies les plus efficaces du monde sur le plan énergétique.

Lors de la table ronde sur le protocole de Kyoto, l'Union révélera que, selon les estimations, elle a donc dépassé de 4,2 milliards de tonnes (gigatonnes - Gt) équivalent CO2 son objectif officiel pour la première période d'engagement (2008-2012). Durant la deuxième période d'engagement, le dépassement pourrait être de 1,3 Gt supplémentaire, puisque les émissions totales de gaz à effet de serre de l'UE et de l'Islande L'engagement de l'UE en matière de réduction des émissions pour la deuxième période d'engagement sera rempli conjointement avec l'Islande. En vertu de cet engagement, le total des émissions de gaz à effet de serre des États membres de l'UE et de l'Islande pour 2013-2020 devrait, en moyenne, être de 20 % inférieur aux niveaux de l'année de référence choisie (1990 dans la plupart des cas). La proposition de l'UE de réduire ses émissions de 30 % si d'autres grandes économies consentent des efforts comparables s'inscrit dans son engagement et reste valable. en 2020 devraient, selon les prévisions, avoir diminué de 24,5 % par rapport aux niveaux de l'année de référence choisie (1990 dans la plupart des cas).

Le dépassement cumulé des engagements de la première et de la deuxième périodes d'engagement devrait se traduire, d'ici à 2020, par 5,5 Gt de réductions d'émissions supplémentaires par rapport à ce qui était demandé à l'UE et à l'Islande, c'est-à-dire largement plus d'une année d'émissions: en 2012, les émissions de l'UE et de l'Islande s'élevaient au total à 4,55 Gt.

Outre cette importante contribution à la réduction de l'«écart d'ambition», l'UE réitérera clairement sa proposition de porter son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2020 de 20 % à 30 % si d'autres grandes économies adoptent des mesures comparables.

À Bonn, l'une des priorités de l'UE sera de progresser vers une décision destinée à être adoptée à Lima lors de la conférence des Nations unies sur le climat qui se tiendra en décembre pour examiner des mesures concrètes visant à relever le niveau d'ambition de l'action à mener en faveur du climat à l'échelle mondiale d'ici à 2020.
Informations requises pour préciser les contributions en matière d'émissions.

Lors des débats relatifs à l'accord sur le climat pour l'après-2020, la réunion de Bonn visera surtout à parvenir à un consensus sur les informations que les pays devront fournir lorsqu'ils présenteront leurs propositions de contribution à la réduction des émissions au titre du futur accord, de sorte que les contributions soient bien comprises et puissent être vérifiées.

L’objectif est de parvenir à une décision sur ces informations à Lima. Tous les pays ont accepté de présenter leurs contributions si possible au cours du premier trimestre de 2015, soit bien avant la conférence qui se tiendra à Paris en décembre 2015, au cours de laquelle l'accord pour l'après-2020 devrait être adopté.

À Bonn, l'UE donnera trois conférences de presse: le 4 juin, à 14H00 HAEC; le 6 juin, à 14H30 HAEC avec la commissaire européenne, Mme Hedegaard, et le ministre grec, M. Maniatis, et le 15 juin, à 14H00 HAEC.

Plus d'informations sur le site www.unfccc.int.

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