Vos deux centres EUROPE DIRECT de Lorraine partent tous les mois à la rencontre des porteurs de projets européens du territoire. Ce mois-ci nous découvrons le projet "Digitales Académies" mené par l’ association ALMEA sur la formation à distance, avec le soutien du programme FSE+. 

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Entretien avec Florian Mouchel, Directeur Développement au sein d’ALMEA.

Parlez-moi de votre association.

Depuis plus de 40 ans, Almea est un acteur majeur de la formation en alternance en Grand Est Alméa, avec 340 salariés et un budget de près de 30M€.

Chaque année, nous formons près de 5 000 stagiaires, étudiants et apprentis à travers plus de 25 métiers, sur 13 sites de formation.

Les activités d’Alméa sont structurées autour de 4 entités :

• LE CFA INTERPRO forme des apprentis sur 25 métiers à travers plus de 50 formations en alternance
• L’ECOLE DE LA 2e CHANCE CHAMPAGNE-ARDENNE a pour objectif d’assurer l’insertion sociale et professionnelle de jeunes adultes de 16 à 25 ans sans qualification, formation ni emploi.
• ALMEA FORMATION CONTINUE intervient sur tous les dispositifs de la formation continue et appels d’offres, la mise en place de contrats de professionnalisation, ainsi qu’en gestion de projets et d’une manière générale en réponse à tous besoins d’entreprises et de clients privés.
• Les DIGITALES ACADEMIES : un campus numérique au sein duquel sont coachés des étudiants en formation à distance

C’est justement le projet de « Digitales Académies » qui va nous intéresser aujourd’hui. En quoi consiste-t-il ?

L’objectif est d’aider les jeunes de nos territoires à se former en leur proposant un lieu pour étudier leur cursus d’enseignement supérieur ou universitaire à proximité de chez eux tout en disposant de tous les outils dont ils peuvent avoir besoin pour leurs études : table, chaise, bureau, PC, imprimante mais aussi et surtout un coaching leur permettant de suivre des formations à distance dans les meilleures conditions/avec un taux de réussite nettement supérieur (85 %).

Ce projet a aussi une vocation sociale car il permet aux jeunes de se former dans le domaine qui les intéresse sur leur territoire en ôtant toute barrière (financière, psychologique…) lié au fait de devoir se déplacer pour se former.

Comment le projet a-t-il vu le jour ?

Une expérience similaire concluante avait été menée à Montereau en Ile de France. Nous nous sommes inspirés de cette expérience et l’avons adaptée à notre territoire.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Prenons l’exemple d’un jeune qui souhaite faire un BTS notariat mais il n’existe pas de formation proche de chez lui, il peut alors suivre ce cursus à distance grâce aux organismes de formation certifiés qui le proposent comme le CNED. Le jeune s’inscrit à la Digitale Académie, règle les frais d’inscription inerrants à la formation proposée par l’organisme de formation certifié et dispose ensuite des codes d’accès et d’un accompagnement gratuit.

En quoi consiste l’accompagnement proposé ?

Le coaching proposé est axé sur le développement de l’autonomie des jeunes et la méthodologie d’apprentissage pour faire en sorte que le jeune aille jusqu’à la fin de la formation, décroche son diplôme et poursuive ses études ou s’insère ensuite sur le marché professionnel. 

Quel est l’objectif ?

L’objectif est de faire en sorte que les jeunes puissent se former sur le territoire et y construire leur projet professionnel.

Quand ont été lancées les « Digitales Académies » ?

Elles ont été lancées en 2019. A ce jour, environ 150 jeunes ont pu y prendre part. En 2023, ce sont 65 jeunes qui se sont inscrits aux Digitales Académies et d’autres viendront dans les prochains mois.

Est-ce que cela fonctionne ?

Oui, cela fonctionne très bien. Pour preuve, il suffit de voir les taux de réussite à l’examen qui dépasse les 85%, contre 20% en moyenne pour les jeunes qui suivent des formations à distance depuis leur domicile. Ces résultats très positifs sont un levier important pour inciter les collectivités à nous soutenir dans ce projet.

A quelle hauteur l’Union européenne a-t-elle cofinancé ce projet ? Sans la contribution de l’UE, ce projet aurait-il pu voir le jour ?

Le soutien de l’UE à travers le Fonds Social Européen a été essentiel pour la mise en place de ce projet. Il s’agit d’un véritable tremplin. L’Union européenne couvre près de 60 % des coûts du projet qui sont essentiellement des dépenses de frais de personnel pour le coaching. Il s’agit d’une forfaitisation. Cela représente un soutien de près de 150 000€.

Quels sont les autre co-financeurs du projet ?

Le projet est également cofinancé par les agglomérations qui disposent de la compétence enseignement supérieur ainsi que les départements des Ardennes et de la Marne. 

Merci beaucoup pour cet échange et ce beau projet ! 

Porteur de projet : 

• FLORIAN MOUCHEL

• Directeur Développement chez ALMEA

• https://www.almea-formations.fr/