Saison 1 - Episode 3 | Angélique est volontaire en Estonie dans un centre de jeunesse depuis le 2 septembre 2019. Elle nous raconte pourquoi avoir choisi de partir en volontariat européen après une première expérience profesionnelle et ce que cela lui apporte. Voici le troisième épisode de son témoignage.

Saison 1 - Episode 3 : Où aller et pour faire quoi ?

Dans l'épisode 2, Angélique nous racontait son parcours universitaire et professionnel et sa découverte du volontariat européen.

Je savais que je voulais intégrer ce programme [Le Corps européen de Solidarité] mais je ne savais pas dans quel pays me rendre et dans quel type de structure.

Je savais que je ne voulais pas être dans une structure avec des personnes âgées ou en situation de handicap pour m’éloigner de mon travail de psychologue. J’avais envie d’aller vers l’éducation non formelle, la culture et de traveiller avec des publics jeunes. J’ai donc regardé les projets plus que les pays puisque je n’avais pas une idée précise du pays dans lequel je voulais me rendre. J’ai donc passé des heures pendant dix jours à éplucher les projets pays par pays. Je voulais un projet qui dure longtemps donc au moins dix à douze mois. Après avoir regardé des tonnes de projets et m’être renseignée plus amplement sur les pays en questions mes choix se sont arrêtés sur une librairie en Pologne, qui proposait un projet d’organisations de workshops principalement à destination de la jeunesse, des centres pour la jeunesse en Estonie et une école privée au Danemark. J’ai postulé

Je n’ai jamais eu de nouvelles de ma candidature au Danemark. J'ai eu une proposition d’entretien pour la librairie en Pologne mais j’avais déjà accepté une proposition dans le centre où je suis en volontariat en Estonie et qui était de toute façon mon premier choix. En effet, le lendemain de ma candidature, le directeur du centre m’a proposé un entretien skype quatre jours plus tard et deux semaines après j’étais prise. Tout s’est ensuite très vite enchainé, j’ai reçu de la documentation à remplir de la part de CRISTEEL sur ce que je projetais de faire pendant mon volontariat, de la part de Ank, l’organisation coordinatrice estonienne, pour m’informer de tout ce que j’avais à savoir, j’ai même reçu de la précédente volontaire un guide d’infos.

Puis un autre rendez-vous avec CRISTEEL, puis le fait de prendre mes billets, une journée de formation de pré-départ avec d’autres volontaires et j’étais partie.

J’ai choisi ce projet car j’ai aimé la façon dont ils parlaient de s’occuper des enfants, de leur faire découvrir qui ils sont, ce dont ils rêvent, de pouvoir parler de leurs émotions. C’est ce qu’il me manquait dans ma pratique ici. C’était la promesse d’une belle aventure. Je ne connaissais pas grand chose de l’Estonie hormis les infos glanées ça et là et je suis partie vivre et faire du volontariat dans un petit village du sud est de l’Estonie et je ne regrette absolument pas mon choix.

Je suis à la moitié de mon volontariat et j’ai beaucoup appris sur moi et développé ou amélioré de nombreuses connaissances et compétences. J'ai pu voyager et découvrir beaucoup. Oui, être plus âgée (j’ai 30 ans donc c’était ma dernière possibilité pour postuler) peut parfois être un peu difficile car certaines personnes peuvent avoir des attentes d’être un modèle pour eux, de leur montrer la bonne voie selon eux, surtout avec d’autres volontaires. Des fois cela peut-être compliqué car on a des mécanismes ancrés depuis un moment dont il est difficile de s'en défaire mais cela reste une expérience à vivre et je suis sûre que les plus jeunes participant à ce programme peuvent rencontrer des difficultés autres. Mais dans tous les cas, cela en vaut la peine. Donc si tu hésites encore, fonces, cela en vaut la peine.