L'agence du Corps européen de garde-frontières et garde-côtes : la réponse européenne face à la crise migratoire

La nouvelle agence du Corps européen de garde-frontières et garde-côtes a été inaugurée à la frontière entre la Bulgarie et la Turquie début octobre afin de tenter d’apaiser les esprits s’agissant de la crise migratoire exponentielle.

Lorsque l’on veut faire référence à l’actuelle crise migratoire qui touche l’Europe depuis quelques mois, le 6 Octobre 2016 est la date à retenir. En effet, c’est cette date qui a été retenue par la Commission européenne pour lancer officiellement sa nouvelle agence du Corps européen de garde-frontières et garde-côtes. Désormais, l’agence Frontex, jugée inadaptée à la situation et dépassée face à son urgence, se substitue donc à cette agence européenne de gardes-frontières et garde-côtes, qui gardera tout de même son siège à Varsovie.

La nouvelle agence européenne possède plus de moyens techniques et humains pour protéger les frontières extérieures de l’Union européenne, ainsi que plus de marge de manœuvre que l’ancienne agence Frontex. En effet, sur décision du Conseil européen, les 1.500 garde-frontières pourront intervenir avant même qu'un État ne le demande. L’attribution des compétences se voit ici bouleversée, mais évidemment pour le bien et la bonne maîtrise de la situation de crise que connaît l’Europe. C’est une avancée considérable dans l’évolution de l’espace Schengen.

Cette avancée est non seulement considérable, mais également remarquable ; entre la proposition de création d’une nouvelle agence européenne pour la protection des frontières extérieures et l’actuelle inauguration, il ne s’est écoulé que 9 mois ; c’est une gestation incroyablement courte en terme de processus décisionnel, et un accouchement sous une pression migratoire certaine, néanmoins qualifié d’historique par les dirigeants européens.

Eulalie Lamuth

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